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  • : Le blog de mathilde
  • : L'Inde est un curieux pays, ce blog est mon point de vue pendant 1an de vie étudiante à Mumbai. Je n'y raconte rien d'extraordinaire mais j'espère ouvrir l'esprit des lecteurs car ici il y a mille façons de faire et de penser.
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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 06:52

  Jaisalmer 1698 [Résolution de l'écran]

Le désert du Thar, le vrai ! Ce qui nous fait dire ça ? Deux choses :

Quand notre train s’y arrête, vers 3h du matin, et après seulement 6h de trajet, on est couverts de sable, de véritables momies allongées sur les banquettes. C’est un détail un peu pénible de la classe Sleeper auquel on n’aurait jamais pensé !

Et puis on a froid ! Et on ne savait presque plus ce que c’était d’avoir froid et de s’enrouler dans son chèche  faute de mieux.

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Le lendemain, au lieu de partir directement à l’assaut des remparts, on loue une jeep et on fonce à travers les champs de cénotaphes et d’éoliennes. Les cénotaphes ont été lourdement endommagés par le tremblement de terre du Gujarat en 2009, après plusieurs siècles debout.

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L’endroit est magnifique, on croise des vaches, des chameaux, des renards et des paons ! (C’est drôle parce qu’un paon qui court comme une vulgaire poule au milieu du désert, c’est pas vraiment aussi classe que le paon qui fait le roue dans le jardin municipal !)

Premier arrêt à l’Amar Sagar, un temple JaÏn en plein milieu de nulle part, un bijou de sculpture. C’est simple, on dirait de la dentelle, de la dentelle sur du granit ! En parcourant les motifs du regard ça apparait presque facile, alors que des artisans y ont sûrement laissé leur santé physique et mentale. Tout est magnifique, rien n’est laissé au hasard et surtout, c’est extrêmement bien conservé.

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On roule ensuite jusqu'à Lodruva, un deuxième temple jaÏn. L’arche d’entrée est sublime, tout comme les façades en dentelle. Sauf qu’à l’intérieur, gamelles, linges, matelas, l’envers du décor c’est la vie du « prêtre » JaÏn squatteur de temple.

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Il existe un trou sur le bord du temple, le trou du cobra qui protège le temple depuis 1974. Autel, dons, nourriture, statue, trace des genoux des fidèles agenouillés, rien ne manque à la légende. Stephane essaie vainement d’apercevoir le cobra, et fini par y voir un rat dodu qui se faufile ! Pourquoi faire les choses comme tout le monde ? C’est d’un banal…

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(le trou du rat-cobra, avec la trace des fidèles agenouillés...)

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Le lendemain, nous avons au programme 2 Havelis. Haveli est le mot Hindi pour désigner une belle et riche maison, typique de l’Inde et du Pakistan, souvent construite autour d’une cour intérieure.

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La première est Patwah Havelis, 5 bâtisses construites par un marchand pour ses fils. Aujourd’hui elles ont toutes un propriétaire différent, le gouvernement, les descendants du marchand, et une sombre histoire de Sonia Gandhi qui aurait tout racheté à titre personnel avant de le céder au pays ?! Rien compris aux explications du guide, je pense qu’au tarif qu’il demandait il pouvait complètement être en train d’inventer son histoire au fur et à mesure. Ceci dit c’est joli, la déco est kitsh et on croise une bande d’acteurs Bollywood de 2nde zone d’une ringardise folle, qui viennent peut-être repérer les lieux pour un tournage.

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La deuxième est Nathmal Haveli, et je suis émerveillée par le « panneau » d’indication à l’entrée ! (et la réparation  au scotch) Ah ce souci du détail et de la conservation du patrimoine…

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Partout dans Jaisalmer hors-remparts, les havelis continuent à pousser comme des champignons, témoins de la réussite et de la prospérité d’une famille, et c’est agréable de voir que même si c’est aujourd’hui avec des techniques modernes, le savoir-faire et l’amour des belles choses ne se perd pas au profit de constructions moches et bétonnées.

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On termine par le Palais de Jaisalmer, entierement conçu pour récuperer la plus petite goutte d’eau et le plus petit souffle de vent, ici où l’on s’estime heureux quand il  pleut 15cm ... par an !

Une fois sur le toit on observe le desert à 360°,  parsemé d’éoliennes. Et on se dit que c’est quand même dommage qu’en étant entourée de production d’électricité, il y ait encore des coupures jours et nuit à Jaisalmer, comme celle qui nous a réveillés en sueur vers 4h ce matin sans AC et sans ventilateur !

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De retour sur la terrasse de notre guesthouse, on mange des crêpes non-stop en attendant l’heure de partir pour Bikaner. Le cuisinier Tibétain et le propriétaire, Rajasthani et beau comme un roi, nous apprennent que l’électricité produite sert en priorité à l’armée Indienne, pour patrouiller la frontière Pakistanaise et l’éclairer d’énormes projecteurs.

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Il est 22h, le quartier s’anime. Je vois pour la toute première fois en Inde la traite d’une vache, et j’avais presque oublié que ça se faisait tant le traitement réservé à ces bêtes est différent ici !

Les parents et les vieillards discutent devant leur maison, pendant que les enfants jouent partout et se défoulent après une journée passée enfermés  à l’abri de la chaleur écrasante. C’est un peu à regret que l’on quitte cette ville là…

 

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Prochaine étape : Bikaner. Moins connue que les grandes étapes du Rajasthan, on espère que ça vaut le détour quand même.

2ème photo : merci Alice !

 

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 16:45

Jodhpur 1666 [Résolution de l'écran]

La poussière, la chaleur, le souffle de sable, on se sent déjà plus dans le désert, et donc dans le Rajasthan.

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Jodhpur 1616 [Résolution de l'écran]

Jodhpur est surnommé la « ville bleu » d’après ses façades peintes, la couleur sert à repousser les moustiques et était autrefois réservée aux habitations des Brahmanes.  

Elle est surplombée par le Mehrangarh Fort, dont on n’arrête pas de me vanter la visite depuis des mois que je prépare le voyage. L’audio guide est génial, on se croirait en Europe tellement c’est bien expliqué, mais il faut préciser que le fort est aujourd’hui géré par un « trust » qui possède quand même un PDG …

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Construit entre les 15 eme et 17 eme siècles par le fondateur de la ville, Rao Jodha, puis les maharajahs qui lui succédèrent, il est aussi imposant et massif à l’extérieur que fin et ciselé à l’intérieur.

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Jodhpur 1646 [Résolution de l'écran]

Jodhpur 1647 [Résolution de l'écran]

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Ce que j’aime pendant les visites comme celles-ci, ce sont les anecdotes, les petites histoires qui donnent du sel au lieu et font travailler l’imaginaire… En voici donc quelques-unes :

Quand le maharajah actuel décida d’ouvrir le fort au public, il dut d’abord le remettre en état après des années d’enfermement et une invasion de pigeons. Le premier revenu du « trust » fut donc la vente de tonnes de fientes de pigeons aux paysans locaux pour qui cet engrais était une aubaine !

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Jodhpur 1643 [Résolution de l'écran]

A l’entrée du fort on découvre des empreintes de mains des femmes de maharajah, pressées juste avant qu’elles rendent à leurs maris l’honneur suprême du sâti. Les empreintes sont si petites qu’on pense immédiatement à des fillettes, mais il est aussi possible qu’à l’époque les gens étaient de toute façon de plus petite taille.

(Le sâti est le fait de s’immoler sur le bûcher funéraire de son défunt mari)

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Les palanquins pour les hommes sont ouverts et ceux pour les femmes fermés bien sur. Il faut juste imaginer l’éléphant en dessous !

Dans la salle d’armes on apprend que les Rajpoutes (Hindous) et les Moghols (Musulmans) étaient les meilleurs ennemis, toutes leurs histoires de conquêtes, victoires, sacrifices et alliances se superposent pour former le mille-feuille qui rend l’histoire du Rajasthan si passionnante. Pas facile de tout saisir, mais on commence à s’y repérer un peu mieux !

En tout cas les Rajpoutes, qui étaient fiers de combattre en face-à-face avec des épées et des dagues, durent apparemment se mettre aux armes à feu pour pouvoir faire face aux Moghols qui les utilisaient déjà.

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L’intérieur est richement décoré, dommage que beaucoup de cet art ait souvent un seul et unique but ; cacher et isoler les femmes dans leurs « aile », où elles n’avaient qu’à attendre la visite du maharajah. Enfin, autre époque, autres mœurs, le discours féministe a t-il vraiment sa place là-dedans ?

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Jodhpur 1668 [Résolution de l'écran]

On reste de longs moments accoudés à tous les balcons du fort, à contempler Jodhpur dans la poussière. Les femmes vont au puits chercher de l’eau qu’elles ramènent sur leur tête. Certaines choses n’ont pas beaucoup changé depuis la construction du fort…

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Jodhpur 1634 [Résolution de l'écran]

Pour finir, on passe juste avant la fermeture par Jaswant Thada, un temple de marbre blanc. On nous a dit et répété que c’était décevant mais moi je craque complètement, c’est super joli, on pourrait même y tourner une scène dansée Bollywood ! (C’est affreux ce reflexe d’imaginer du Bollywood derrière chaque arbre maintenant. Prenez une fille un minimum fleur bleue mettez là en Inde une année est voilà le résultat… pitoyable !)

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Le gardien veut absolument nous montrer quelque chose à l’intérieur, il gesticule, il parle toutes les langues sauf l’anglais, il trépigne, il s’arrache les bouts du turban. Finalement on saisit ; le marbre utilisé est transparent ! Ca alors…

Jodhpur 1672 [Résolution de l'écran] Jodhpur 1675 [Résolution de l'écran]

 

Prochaine étape : Jaisalmer, le fin fond du désert !

 

 

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 11:26

 

Alice&Chtouf et toutes les bonnes et belles choses dans leurs valises sont bien arrivés à Bombay. Ensemble on va visiter le Rajasthan, cette région des Maharajah, des palais et des contes de Milles et Une Nuit.

Sans plus tarder, on s’envole pour Udaipur, surnommée la « ville blanche » mais surtout connue pour ses deux lacs. Malheureusement, 3 années consécutives de faible mousson ont asséché les lacs. Ils sont vides à 95% d’après notre chauffeur de rickshaw,  qui va prier chaque jour au temple pour une meilleure météo. Car le tourisme en souffre.

Même s’il faut imaginer les étendues d’eau là où il ne reste que de la vase, c’est une très jolie ville, et une de nos étapes préférées au Rajasthan.

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On visite l’Ahar, un champ de cénotaphes. Qu’est ce qu’un cénotaphe ? (Ne vous inquiétez pas, même Chtouf ne connaissait pas le mot !) c’est un mémorial pour les Maharajah et leurs familles, une sorte de tombe, sauf que le corps n’est pas enterré, puisque l’hindouisme prône la crémation. 

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Il y en a 371 en tout, et le résultat est saisissant, certains sont encore entretenus, d’autres s’écroulent, les plus petits semblent être les brouillons, les ratés des plus majestueux. Forêt de champignons en pierre ?

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Le Sahelion-Ki Bari est un petit jardin kitshounet à souhait. (Forcément à côté d’un palais ça en jette moins)

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Spectacle folklorique, c'est joli certes mais mon incurable criticisme trouve que c'est du folklore dans le mauvais sens du terme, on est autant spectateur que spectacle (donneront-ils un bon pourboire ? Sont-ils étudiants ou voyageurs chic ?) les acteurs sont las, usés, et les pièces vues et revues.

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Jagdish Temple et le clock Tower market. Comme dans toutes les villes du Rajasthan, à quelques variations près, on retrouve la routine de la vie Indienne.

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Le Palais est le plus large du Rajasthan, la partie que l’on peut visiter est une enfilade de cours et salons, mosaïques et vitraux, miroirs et cristaux. Tout est dédie au luxe, à la paresse et au plaisir. En voilà une philosophie de vie !

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La ballade en bateau, bien qu’écourtée à cause du manque d’eau, nous permet d’avoir une vue globale de ce somptueux palais où de nombreux et riches mariages ont lieu encore aujourd’hui.

En pauvre gens du peuple, on note que le maharajah nous a fait faux bon, la lumière rouge n’est pas allumée, il n’est pas à Udaipur !

 

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Quand le soleil est au zenith, on se "vautre" confortablement sur les coussins de la terrasse de l'hotel avant de prendre un peu de hauteur avec le Sunset Point, Udaipur by night.

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Et dire qu’on râle déjà sur la chaleur, et le soleil qui tape ! On ne réalise pas qu’Udaipur est « fraiche » par rapport à ce qui nous attend …

Prochaine étape : Jodhpur à rallier en bus de nuit ! les couchettes de 1m60 de long, la douche du soir version lingettes désinfectantes, les boules Quiès et le masque, mais surtout les Indiens qui « oublient » de nous signaler le terminus a 5h du mat’, résultat ; 3 blaireaux qui dorment a poings fermés au fond du bus vide !

 

31ème  photo ; Merci Alice !

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 16:22

 

Mathilde-et-les-gardes-sikhs--Resolution-de-l-ecran-.jpg

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 09:18

 

Après avoir épousé son employeur, Conchita fait du scooter !

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4 filles dans le vent !

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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 09:36

L’occasion s’est présentée pour moi d’assister à un mariage Indien. Et les mariages en Inde, c’est quelque chose de grandiose, des centaines d’invités, des centaines d’employés, des décors somptueux bien qu’en toc, des kilos de nourriture et parfois des dettes à vie pour payer tout ça. Bref c’est l’extravagance, le bling-bling, le jour où il faut montrer que l’on est riche, même si on ne l’est pas.

Enfin là ils l’étaient donc tout va bien. Il y avait tellement de diamants que ça faisait mal aux yeux, et puis mes photos sont mal cadrées parce que c’était la cohue, mais je suis trop heureuse d’avoir vu ça !

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Je retiens néanmoins que :

- Un mariage Hindou, ça se mérite. 3h à attendre (quoi ? ça on ne saura pas !) en buvant du thé et en se tortillant sur nos chaises.

- Le prêtre n’était pas très classe, il avait des sacs plastiques partout, un torchon sur l’épaule, et il a racketté tout le monde pendant la cérémonie.

- les invités envoient des textos sans se cacher pendant toute la cérémonie.

- la mariée prend un air grave, baisse les yeux et croule sous 40kg de bijoux en or.

-Toute la famille, et surtout du coté de la mariée pleure à chaudes larmes après la cérémonie (alors que ce n’était pas un mariage arrangé du tout !)

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 20:13

Ahh Amritsar ! Le nom me faisait rêver depuis mon arrivée en Inde et  les récits de mes potes ne faisaient qu’amplifier la chose.

Et alors ? Et alors grosse désillusion sur la ville en soi. C’est moche, ça pue, il y a des chiens galeux, et des vaches, et leurs bouses, et du plastique et des ordures partout. La nuit, après la énième powercut, le générateur se met en marche et surprise ! C’est un moteur de tracteur de 1940, posé sur le toit. Même les boules Quiès n’y font rien. On ne dort pas.

 

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On se dit qu’on a quand même bien fait de s’arrêter à Sirhind la veille, et de voir le bon coté du Punjab, plutôt que cette ville quelconque. Je soupire et les 3jours entiers à passer ici me paraissent une éternité.

Mais c’était sans compter le Golden Temple, merveille parmi les merveilles ! Au-delà de la beauté architecturale, c’est un lieu où l’on se sent bien. Finalement c’est là que je vais passer le plus clair de mon temps, simplement assise au bord du bassin plein de poissons, à observer les différentes couleurs que prend le bâtiment recouvert d’or.

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Les familles Sikhs sont très avenantes, les petites filles viennent me serrer la main, les mamans me montrent leurs bébés, on a tous droit aux traditionnelles photos. Je remarque que les hommes s’occupent davantage de leurs enfants parmi les Sikhs, et la tendresse parait plus spontanée.

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Je pose mon sac dans le dortoir gratuit accolé au Temple. Ce n’est pas le grand luxe mais c’est plus propre que certains hôtels ! Avec 2 sympathiques Anglaises, on dine dans la cantine commune, le riz, le chutney, la raita et les chapattis à même le sol, sans différence de conditions sociales. Ici l’égalité n’est pas un vain mot, l’homme d’affaire côtoie le chauffeur de taxi et le meilleur c’est que ça lui parait tout à fait normal. Comme le fait de servir 10 000 repas servis gratuitement par jour !

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Le musée du Temple, et l’enfilade de salles dédiées aux martyrs me rappelle que les Sikhs restent avant tout des guerriers. J’entre dans un grand débat sur la laïcité avec un jeune Sikh qui ne comprend pas pourquoi ses amis vivant en France ne peuvent pas porter leur turban librement. Pas évident de faire passer le concept de neutralité religieuse.

Puisque j’ai du temps, je me joins à la foule d’Indiens et de touristes qui va observer la cérémonie militaire à la frontière Indo-Pakistanaise. Dans un joyeux bazar les familles s’entassent sur les gradins et puis tout à coup une fille s’élance avec un drapeau Indien dans la main. 50 mètres vers la grille, demi-tour et au tour de la suivante. Tous les styles et toutes les générations y passent. C’est mignon mais bizarre.

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Je me tords le coup pour apercevoir le Pakistan, c’est sûrement la même chose, finalement un trait virtuel ne change rien ici, mais il ya toujours cet attrait indescriptible. Je vois seulement les hommes barbus et les femmes voilées.

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Ensuite, de la musique Bollywood nous assourdit et tout ce beau monde se met à danser comme si l’on était tous en boite ! Il y a même un chauffeur de public qui lance des « Hindoustan Zindabad » à gogo (Vive l’Inde !) Bizarre.

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Au moment où j’ai presque décidé que c’était une vaste blague, les militaires entrent en scène. Ils s’élancent vers la grille au pas et une fois arrivés donnent un gros coup de pied le plus haut possible. Bizarre.

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Un militaire nous fait le record du cri le plus long. Au micro. Il tient assez longtemps mais il me parait un peu bleu, même de loin. Il recommence 10 fois. Bizarre.

La foule est en délire, au bord de l’extase patriotique. Moi j’ai juste l’impression que c’est une choré de GRS faite par des pom-pom avec un peu de catch pour le côté fake.

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Le 12 avril au soir, je reprends le train, Alice et Stephane ne vont pas tarder à arriver en Inde. Quelques 35h, un buttermilk et une indigestion plus tard, je suis de retour à Mumbai !

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 15:48

Avant la fameuse ville d’Amritsar, petite halte d’une journée dans la campagne Punjabie. Dans le train, on a quand même eu droit à l’ogresse Sikh (voir ici !). Le nom de la petite gare où l’on débarque, pas suffisamment réveillées, à 7h le matin sonne bien : Sirhind. Faute d’avoir un hôtel où dormir, on cherche un hôtel où petit-déjeuner, et on part tranquillement en cyclo-rickshaw dans la brume du petit matin. On est sur l’autoroute (!!) on se fait doubler par les tracteurs et les Sikhs en moto, aussi loin que le regard se porte il n’y a que des champs de blé. Plus de doutes, nous sommes bel et bien au Punjab, le « grenier de l’Inde ».

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On atterri dans un de ces hôtels de faux luxe Indien, perdu et qui sert surtout de lieu de débauche nocturne, en témoignent les bouteilles vides un peu partout et les serveurs aux visages empâtés. La discussion s’engage avec le manager, Hindou (ah bon ?! Y’en a aussi par ici ?) originaire de Chandigarh, la capitale du Punjab. Celle-là même qui fut imaginée par l’architecte Le Corbusier sur commande de Nehru. On n’y passera pas mais on a tout de même droit à l’autobiographie complète du manager, article-de-sa-fille-paru- dans-le-journal-pour-ses-bons-résultats-scolaires inclus.  

Un jeune et gentil Sikh (sans turban, quel dommage !) nous conduit aux 3 attractions de Sirhind.

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La première est le Gurdwara Fategarh Sahib, important lieux de pèlerinage Sikh.

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Quelques mot sur la religion Sikh : née au Punjab au XVème siècle, avec Guru Nanak, qui déclara « il n’y a pas d’hindous, il n’y a pas de musulmans, il n’y a qu’un Dieu, la Vérité suprême ». Suivirent 10 autres Guru, avant leur « remplacement » par un livre sacré, l’Adi Granth (livre fondamental). Les Sikh suivent le principe des 5 K ; Laisse pousser les poils en ne coupant ni barbe ni cheveux Kesh, toujours porter un peigne de bois ou bien d’ivoire kangha, un bracelet de fer ou d’argent kara, un caleçon court kacca, et un poignard ou une épée kirpan.  Cette religion est un curieux mélange d’islam et d’hindouisme ; pas de castes ni de crémation mais la croyance en la réincarnation,  pas de représentation de divinité et port du voile pour les hommes et les femmes. Le Sikhisme est très attaché aux vertus d’honnêteté, de vérité et de générosité, on peut donc dire que la communauté est prospère.

Alors que nous visitons tranquillement l’Aam Khas Bagh, je vois deux turbans bleus surgir de derrière un mur. Quelques minutes après nous sommes nez-à-nez avec 2 gardiens en treillis-boots, chacun armé de son bâton.

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Petit moment de flottement, ils font 1 m 95 minimum et pour l’instant personne ne sourit. Et puis d’un seul coup « Come, come, visit visit » et voilà comment je tombe (encore plus) amoureuse des Sikh ! Là où n’importe qui d’autre aurait vu l’occasion de nous entuber, de nous arracher 100 misérables roupies, de nous amener chez son cousin qui a une guesthouse ou chez son oncle qui a un restaurant (et comme il n’y a rien a 30km à la ronde, on aurait suivi !) nos deux adorables gardes Sikhs nous expliquent le moindre détail dans leur Anglais médiocre pendant une bonne heure, et à la fin nous gratifient d’un « safe journey, you are very good friends now ! Bye bye ! » .

On découvre donc les salles d’hiver, avec un ingénieux système d’Air Climatisé (bon ingénieux moi je n’y ait rien compris, mais apparemment c’était ingénieux parce que ça marchait sans électricité. Pourquoi est-ce qu’on n’a pas gardé l’idée hein ?) des piscines, des bassins, des palais bien sûr mais aussi des écuries à chevaux et à éléphants ! On apprend que c’était le lieu de repos des garnisons pendant leur long voyage entre Delhi et Lahore.

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Nos deux Sikhs s’appellent Singh (qui veut dire Lion, spécial dédicasse mMm !) et sont tous les deux retraités de l’armée. La blague. Je dis ça parce qu’à mon humble avis 80% de la population du Punjab s’appelle Singh et a servi dans l’armée.

 Ils sont bavards, nous posent des questions sur notre vie (married ? Not married ? But when ?) nous expliquent que comme le lion, l’homme Sikh n’a qu’une femelle dans sa vie (heu, je ne suis pas sûre du potentiel romantique de ta phrase, mais tente toujours !) et que de nos jours il est important de bien savoir parler Anglais et donc ils sont ravis de pouvoir discuter avec nous ! (d’ailleurs ils s’énervent quand on simplifier trop nos phrases ! « Speak normal Speak normal ! »)

Deuxième visite, direction Rauza Sharif, le mausolée du saint musulman Shaikh Faruq Sirhindi. Apparemment tous les Indiens Sunnites affluent ici en Aout-septembre mais pour nous c’est désert, et c’est magnifique.

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Après nous être copieusement servis de cheese naans et autres Indian Delishes, on part pour Patiala, l’ancienne capitale Sikh. On visite sous un soleil de plomb New Moti Bagh Palace, un joli Palais où il devait faire bon vivre, entouré de statues de nawab et de Lady Victoria.

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Enfin, on clôt la journée par Qila Mubarak, en plein cœur du bazar, et son impressionnante cour. Encore une fois c’est très beau.

 

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Dans le train qui nous emporte vers Amristar, on repense à nos 2 lions et l’inspiration nous tombe dessus, d’un coup, paf. Voici donc en exclu et sans aucuns droit d’auteur (on est sympa, et puis on sait que vous en ferez bon usage !) Ziggy de Starmania version Punjab remix by Mathilde&JulieP.

« Singhy, il s’appelle Singhy, je suis folle de lui. C’est un lion pas comme les autres, mais moi je l’aime c’est pas d’ma faute, même si je sais, qu’il ne m’épousera jamais.

Tous les jours, il met son turban, et oublie d’se brosser les dents. Quelle haleine de jument ! Oui je sais, il aime la boisson, et rentre tard à la maison, mais il est, mon lion…

Singhy, il s’appelle Singhy… »

(Bon, ben vous avez le droit de dire qu’on a craqué !)

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 17:09

Arrivée dans cette ville qu’on oublie un peu trop souvent dans les voyages du Nord de l’Inde, alors qu’elle vaut carrément le détour ! Etape très enrichissante, sur l’Inde d’hier avec les Anglais, d’aujourd’hui mais surtout celle de demain, car l’Uttar Pradesh est l’Etat le plus peuplé d’Inde avec 167 millions d’habitants (Presque 3fois la France) et cette réserve miraculeuse d’électeurs pourrait bien modeler l’Inde politique du futur.

Le Lucknow d’hier était la capitale des nawab Shiites patrons des arts, danse, musique et cuisine. Ils se construisaient de magnifiques mosquées, tombeaux et mausolées, tous ornés de leur symbole ; 2 poissons sensés impressionner leurs sujets Hindous (Ouuuuh que ça fait peur !)

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Le plus grandiose est le Bara Imambara, construit en 1780 par le Nawab Asaf-ud-Daula dans le cadre d’une politique de grands travaux. Avec Julie on se marre sur le labyrinthe Bhulbhulaiya «  Ouais tu parles c’est quoi cette blague, c’est pas un labyrinthe ce truc, c’est trop easy, aucun sens de l’orientation ces pauvres Indiens… » Nos railleries fusent pendant 15minutes et puis après silence radio…on est perdues ! Où est le fil d’Ariane ? Tous les coins se ressemblent.

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Partout où l’on passe, on retrouve les plafonds ornés de dizaines de lustres baroques, c’est dingue on se croirait chez Leroy Merlin, rien ne va ensemble. Mais moi j’aime bien.

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On visite egalement d'autres monuments musulmans, Chota Imambara et Shah Najaf Imambara, ainsi que Sikandar Bagh, tous datant 19eme siècle et basée sur le même modèle: tombe, sauna, jardin, bassin, pots de fleurs, lustres.

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Et ça qu'est ce que c'est ? Un massacre de cafards dans un coin ? Une vache scatophile? Non c'est juste l'état du patrimoine Indien en 2010, souillé de crachats de bétel. Et de plastique aussi.

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Le Lucknow d’hier c’est aussi la Residency, le symbole de la couronne Britannique. Construit en 1800 pour le Résident British par le nawab local, elle est aujourd’hui le lieu de mémoire du siège de Lucknow, (qui fait suite à la fameuse révolte de Cipayes)qui dura 87 jours et fit 2000 morts en 1857. On y voit encore les impacts de balles et de boulets dans les murs de l’Eglise, de l’école, du cimetière. On parle souvent de ce siège comme « la première guerre d’indépendance contre les Anglais » et la formule figure en bonne place dans les cours d’histoire Indiens.

Enfin, fierté nationale oblige, petit détour par le College de La Martinière un espèce de bouillon architectural imaginé par Claude Martin, Général au service de l’armée Française puis Anglaise et mort en 1800.( voir ici la très bonne série d'articles que lui ont consacré Olivia&Geoffroy) D’après la bibliothécaire, tout est resté en place selon la « volonté de mister Martin » Et est-ce que la correction au bâton fait aussi partie de cet héritage ?

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Le Lucknow d’aujourd’hui peut se résumer en un seul nom : Mayawati, la chief minister de l’Uttar Pradesh. Issue de la caste des Dalits, c'est-à-dire des intouchables, elle brasse maintenant des millions et entretient avec soin le culte de sa personnalité. Non seulement des portraits d’elle sont placardés partout en ville, mais il est impossible de croiser un boulevard sans tomber sur une statue de cette femme qui ressemble à Mao avec un sac à main ! Pour son anniversaire, Mayawati est apparue en public avec une couronne tressée de billets de Rs 1000 , estimé à Rs 2 à 5 crores ce qui fait entre 35 000 et 87 000 €, tout cela provenant directement des dons de ses fidèles ! (voir source ici)

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C’est Mayawati Land, et c’est glaçant, nous sommes dans la « plus grande démocratie du monde » et on se croirait en Corée, en Chine ou bien au Kurdistan.   

Au nom de l’idéologie (et du bling bling constant dès qu'il y a de l'argent en Inde!) 60 élephants de grès, le symbole du parti politique de Mayawati, ont été construits dans le complexe. Cout de chaque éléphant : 12 000 €. Coût total du complexe, encore en construction, Rs 1,2 crores, soit presque 22 millions d’Euros. (source ici)

Quand on interroge notre chauffeur de rickshaw, Gautam, un brave garçon, il ne voit rien à redire à tout ça. Peut-être est-il lui même intouchable et fier que l’un des siens ait réussi, dans les affaires, dans la corruption et dans le scandale. Quoiqu’il en soit, la rumeur circule, Mayawati pourrait bien devenir la Prime Minister Indienne un jour…  

 

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Regardez bien cette photo, c’est la résidence-bunker de Mayawati « that crazy chief minister » comme nous dit gentiment la gérante de notre guesthouse, sa voisine. Depuis la terrasse on peut voir son QG, barbelé et férocement gardé. Au fond on aperçoit une énième statue d’elle accompagnée de son mentor. Si la photo est aussi mal prise c’est qu’on ne voulait pas se faire repérer par les dizaines de gardes armés postés sur les toits et les miradors.Au risque de me répéter, on se sent glacées par ce despotisme.

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Et le Lucknow de demain c’est des shoppings mall géants qui poussent comme des champignons mais qui pour l’instant n’attirent pas assez de monde. On se sent seules dans notre Barista climatisé ! Dehors les familles entières mendient avec leurs bébés morveux au bras, et regardent passer les caddies pleins. Dans notre guesthouse 8 étudiants un peu paumés Americains passent 1an a Lucknow. Autant dire que c’est pas la fête au village et qu’ils ont un seul et unique bar qui sert de la bière. Ils bossent dans des ONG, dans des boites de compensation carbone ou bien dans des hopitaux.  Toujours les mêmes contrastes et en repartant je tombe à la gare sur un livre de Barak Obama en Hindi.

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 15:41

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J’ai tellement rêvé et imaginé cette ville sacrée de l’Hindouisme où il fait bon aller mourir, pour enfin couper court aux réincarnations et atteindre la libération et l’illumination (moksha) ! Ville de lumière, de culture et de philosophie autour des écritures religieuses, mais aussi attrape-touristes et voyeurisme autour de la crémation des corps. La grande question c’était « est-ce qu’il est vraiment possible de voir un cadavre flotter sur le Gange pendant la ballade en barque ? »

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En guise d’échauffement, on passe 24h dans un hôtel avec piscine et on oublie les sacs à dos.

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Une fois bien détendues, on déménage vers les ghâts. On n’a toujours pas compris si les Indiens prononcent Vârânasî, Bénarès ou une mixture des deux qui donnerait « Banaras ».Bref.

Drôle de premier contact avec la ville, puisqu’on découvre que les chauffards existent aussi chez les cyclo-rickshaws, avec un petit vieux rabougri qui se met en danseuse pour pouvoir atteindre les pédales. En plus de foncer dans le tas, il se retourne régulièrement pour nous rappeler qu’il est très très vieux. Autant finir à pied, et à la lampe torche, puisqu’il y a une coupure de courant générale.

Pour ceux qui ont vu « The Blair Witch Project » c’est la même, on se glisse dans les ruelles, on braque nos flashs sur des vaches énormes et des sâdhus maigrelets qui dorment par terre. Je ne sais pas ce qui fait le plus peur des deux. Parait-il que c’est risqué de se balader dans Vârânasî la nuit. Heureusement il ne nous est rien arrivé.

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En ouvrant les volets le lendemain on voit le Gange bien sur, mais aussi la rive d’en face, surement plus fascinante parce qu’elle est maudite et déserte. Il y a quelques buffles et des chevaux qui donnent un petit coté far west à l’endroit. Tout est superstition ici, on préfère s’entasser sur une rive.

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Je suis un peu déçue par les ghâts, je m’imaginais quelque chose de grandiose, mais les anciens Palais de maharajas côtoient des constructions modernes hideuses. Et puis c’est extrêmement sale, comme toutes les villes Indiennes. Mais l’animation qui y règne toute la journée en fait un vrai spectacle. A l’aube les ablutions, les pieux Indiens doivent prononcer un mantra sacré, s’immerger entièrement trois fois et boire une gorgée d’eau. Les enfants y apprennent à nager, les dobiwallah y lavent le linge, on s’y brosse avec application les dents à coté d’une carcasse de buffle, on va y faire la planche pour se rafraichir. Ils se fichent que ça soit sale alors que les touristes apeurés craignent de se dissoudre s’ils y trempent un orteil.

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Et puis il y a les burning ghâts, notre hotel est à 20mètres du plus connu, leManikarnika ghat. On peut tout voir, (les jambes qui sortent du bucher) on peut tout entendre (le bruit du crâne qui explose) on peut tout sentir (l’odeur de chair grillée !).

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Je me sens mal et m’assois pour reprendre mes esprits. Les Indiens ont l’air moins émus que moi, presque soulagés et fiers que l’un des leurs soit mort à Varanasi, dans la ville sacrée de Shiva. Tout est accompli mécaniquement, sans pleurs ou effusions. En passant devant le crematorium électrique des pauvres, on voit des enfants jouer au cerf-volant au milieu des cendres encore fumantes. Et bien sur il y a les orpailleurs qui viennent récupérer l’or sur les cadavres.  C’est vraiment saisissant, tellement loin de notre culture et de la pudeur qui entoure la mort en Occident. Ici tout est fait pour faciliter l’accès de l’âme  vers le ciel. Le corps n’est qu’une enveloppe qui n’a plus de valeur. Mais si on n’est pas Hindou, la spiritualité du rituel nous échappe et on ne voit que le coté « gore » de tout ça.

Seuls cinq êtres vivants sont considérés comme purs et n’ont pas besoin de passer par le bucher avant de se mêler aux eaux du Gange ; les sadhus, les bébés, les morts de la variole, les vaches et les victimes de cobras. Les sadhus sont partout, ils se laissent vivre, il parait qu’il y a des faux qui ont compris le business juteux que représente le touriste-un-peu-paumé-qui-débarque.

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Et puis en vrac il y a aussi le Chowk, le dédale de rue à l’ombre où on peut aller se réfugier quand les ghâts sont en plein soleil, les milliers de lingam et temples à Shiva, du plus minuscule au plus gigantesque, le marchand de soie qui veut nous vendre tout son stock, les moments où tu dois t’aplatir contre un mur pour laisser passer un bœuf de 900kg, les jalebis qui sont quand même moins bons qu’à Mumbai, la cérémonie du soir qui ressemble plus à un spectacle son et lumière de J.M Jarre avec tous les prêtres qui agitent leurs plumeaux et leurs conques, et puis des poules mystérieusement peintes en fuchsia (désolé pour la qualité de la photo )

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Ah et la réponse est non, pas de cadavre flottant, je crois qu'ils partent en barque se débarasser des "restes" plus loin dans le Gange. Tant mieux pour nous ...

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Etape suivante : Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh

 

 

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